Vendredi 17 Juin

Il est près de onze heures quand la voiture de Drenn Vient se garer près du commissariat de Gradignan.
Deux hommes en sortent, des hommes alors qu'ils n'étaient pas revenu dans cette ville depuis la fin de leur adolescence.
Le ciel est bleu, et le soleil brille fort, Les deux hommes baissent les yeux pendant quelques secondes.
Approchons nous de ces deux hommes, sourient ils de revoir la ville où ils ont passés leur enfance, grimacent ils pour montrer quze revenir ici, c'est comme faire un pas en arrière.
Approchons nous...

Drenn regarde tout autour de lui, cherchant à savoir ce qui a changé. un sourrire se dessine sur ses lèvres, et il regarde un moment les gens marcher dans la rue, comme pour reconnaître un visage. il fait signe à son chauffeur d'aller se garer et s'occuper, manger ou s'acheter un livre, puis se tourne vers le commissariat après un regard à Hermès. Un instant d'apprehension se lit sur le visage de Drenn, et il se tourne alors plus francement vers Hermès.
"on y va ?"

Dubitatif, et un peu intimidé par ce retour dans sa jeunesse, Hermès passe quelques longues secondes à se laisser submerger par les souvenirs que lui rappellent ces lieux si familiers, et pourtant maintenant douloureusement étrangers.
La voix de Drenn le ramène à la réalité, et c'est avec anxiété qu'il s'entend répondre "oui, je crois qu'il est temps d'y aller".

Drenn rentre donc dans l'édifice, et demande où trouver Prune a l'accueil.

Talonné par Hermès, qui mache vigoureusement son chouinegom.

La jeune femme à l'accueil vous demande vos noms ainsi que le but de votre visite. Elle prend le téléphone, annonce vos deux noms et raccroche.
"Le lieutenant Adam va venir vous chercher, elle descend."

Prune dévala en trombe les escaliers et se dirigea vers le guichet d'accueil.

Je lui lui colle un coup de pelle....
Euh... non.
Je reste sur place, ne sachant trop quoi dire, pendant quelques secondes puis je m'avance pour la saluer.

*regarde l'allure, le physique, et l'humeur visible de Prune puis*
Bonjour Prune *d'une voix neutre*

Prune avait les traits tirés et l'air préoccupé.
Apercevant Hermès qui venait à son encontre elle marqua un temps d'arrêt, puis finalement tout à la joie de revoir ses camarades d'enfance, son naturel prisle pas et elle donna une sincère accolade à chacun d'entre eux...
Réalisant soudainement la familiarité de son geste, c'est un peu génée qu'elle pris la parole:
"je suis contente de vous revoir...vous avez fait bon voyage?"

Drenn replisse un peu sa veste en souriant.
"Oui, assez bon voyage, merci. Tu as un bureau ? Ou on va boire quelque chose dehors ?"

Oui, sortons d'ici et allons boire quelquechose, j'ai l'impression d'avoir passé une éternité devant ce guichet.

Prune semble hésiter...elle à l'air débordée...
"Je préviens mes collègues et je vous emmène dans mon pub préféré! Le café y'est excellent et j'en ai bien besoin..."

"Nous aussi."
Nous la suivons docilement jusqu'à ce fameux pub.

Le café se trouve à 200 mètres du commissariat, pendant les quelques minutes de marche personne ne parle.
Sur place le café est bondé et enfumé, les personnes rient, discutent plus ou moins fort, boivent des cafés, des demis, des pastis. Pas un ne fait attention a vous quand vous entrez. Vous trouvez une place dans un coin du bar, une table que le barman se dépèche de nettoyer. Il prend votre commande et retourne la chercher.
Pendant quelque secondes vous vous observez, puis l'un de vous prend la parole.

"Ca n'a pas l'air d'aller fort dis moi ma petite Prune?"
Hermès essaie de jauger l'attitude étrange de Prune, d'estimer si sa nervosité est due à l'appréhension des retrouvailles ou à toute autre chose....

Drenn semble attendre la réponse en silence, en buvant à son verre de temps à autre. Son regard reste relativement indéchiffrable, alors qu'un sourire s'étale sur son visage.

"je suis particulièrement nerveuse ces derniers temps"
son regard balaie la pièce avec anxièté illustrant ainsi ses derniers mots...
"le moment est à la fois très mal choisi pour d'heureuses retrouvailles et pardoxalement terriblement opportun..."
se décidant à nouveau à regarder ses compagnons d'écoles, elle parvint à leur sourire brièvement avant de poursuivre:
"je travaille sur une affaire très déstabilisante en ce moment, je suis un peu paumée, je n'aurais même pas dù m'occuper de ce... dossier ...!
d'ailleurs, Hermès, as tu emmener ce paquet dont nous avons parlé au téléphone?"

Drenn attends toujours la suite en silence, se tournant vers Hermès pour l'occasion, dans un grincement sinistre, tandis que les araignées sont expulsés sans ménagement de leur habitat confortable, qu'un nuage de poussière et de toile s'élève doucement, retombant en partie sur la boisson de Drenn, sans en altérer le délicieux vieux gout.

Emergeant de son hébétude, Hermès réponds un laconique "oui" à la question de Prune. Dans l'expectative il est pendu aux lèvres de son amie, et avec un plumeau il nettoie les toiles d'araignées et la poussière sur Drenn.

"l'affaire sur laquelle je travaille en ce moment et particulièrement difficile parceque directement liée avec notre enfance...pour faire court: la scène du crime se trouve sur l'un de nos anciens terrains de jeux favoris, des détails troublants me ramènent directement à cette période et cette mauvaise blague dont tu croyais être l'objet n'est qu'un élément supplémentaire de cette triste pantomine!!!"

Prune vous parait désormais quelque peu agaçée, vous ne savez pas si son irritation est provoquée par l'affaire qu'elle vous narre ou la poussière que vous soulevez....

"Qu'est ce qui te fait dire que c'est lié ? Je veux dire...Ok, ça c'est peut être passé sur un de nos anciens terrains, mais c'est un peu mince ? Quels sont les détails dont tu parles ?"

On peut facilement lire un peu d'incrédulité et d'amusement dans les yeux de Drenn, mais tout de même mélé à une certaine curiosité.

"Le fait que ça ait eu lieu sur un de nos terrains de jeu ne nous implique pas forcément, c'était probablement le site de rassemblement de pas mal de gamins du coin à l'époque, et même maintenant."
Hermès ne cache pas le sourire amusé qui barre son visage, il continue d'une voix ou ne transparaît plus l'anxiété.
"Maintenant si tu as trouvé mon nom écrit en lettres de sang, je ne dis pas ..."
C'est avec un rire étouffé que Hermès fait signe au serveur de reservir la tablée.

Prune blémi, ses yeux se fermèrent.
Ravalant avec difficulté ses larmes, elle scruta encore la salle et les silhouettes alentour, l'air angoissé...

"Vous souvenez vous de david Florès? Ce garçon qui était avec nous à cette époque...
Ses parents étaient des gens du voyage. Durant la courte période où il est resté dans notre école, nous étions un quator inséparable malgrè ses nombreuses absences.
Il était là pour ton anniversaire Drenn,pour tes dix ans...
Te souviens tu de ce ballon que nous t'avions offert? Chacun de nous l'avait signé... Et puis...
Il avait disparu...Nous pensions l'avoir perdu, sans trop comprendre car nous l'avions pourtant beaucoup cherché...

...Près du rocher sur lequel nous jouions quelqu'un a découvert un accès, l'entrée d'une espèce de grotte...
Ce lieu s'est révélé être le théatre de crimes horribles. je ne peux vous en dire plus pour l'instant...
Je vous jure que ce lieu est à faire vomir...c'est inimaginable..."
Prune frissonne.
"Dans cet antre nous avons retrouvé de nombreux objetsdont le ballon dont je vous parlais..."
Prune murmure maintenant presque pour elle même, noyée par l'immondice des visions morbides...
" Avec chacunes de nos signatures, notre écriture..."

Après quelques instants elle vous regarde à nouveau, d'un ton accusateur elle cracha:
"comme par hasard, vous me recontactez, après des années de silence et j'entend parler de ce billet..."
Se calmant quelque peu, non sans avoir encore jetté un coup d'oeil inquiet alentour elle conclut:
"je ne crois pas au coincidence, et je ne doute pas que vous compreniez désormais mon inquiètude..."

"David ? oui bien sur, je me souviens"
Drenn sourit en repensant au quatrième larron.

"Pour le reste, et bien tu crois que quelqu'un a placé des objets liés à nous dans cette grotte à dessein ? Et pour ce qui est de te recontacter et des coicidences, c'est tout simplement Hermes qui m'a recontacté, a priori à cause de ce fameux billet, et en nous voyant, et discutant, nous avons naturellement pensé à toi, d'où mon coup de fil."
Drenn hausse les épaules, et boit un peu, se donnant le temps de réfléchir avant de reprendre.

"Et que proposes tu ? Tu nous crois en danger ? Je veux dire, pour le ballon, après toutes ses années, j'avoue que ça m'est un peu égal. Tu crois qu'un tueur a envoyé ce billet à Hermes ? En ce qui me concerne, je n'ai rien eu de particulier ces derniers temps, même s'il m'est arrivé de recevoir des menaces il y a quelques temps, je doute que ca ait un rapport avec notre affaire..."