Vendredi 17 Juin

J'examine d'un coup d'oeil les eventuels zones d'ombre de l'arriere cour ou quelqu'un pourrait se planquer, et je continue ma "poursuite"

Une cour de 5 mètres sur 5, le sol est sec et sableux, deux arbustes complètement déssèchés tronent au milieu. Sur ta droite une porte défoncée donne sur la rue.
Ton esprit est attiré par un objet qui tinte sur ta gauche.

les os d'une main reconstituée frottent une plaque de bronze poussés par une légère brise.

Un net mouvement de recul, suivi d'un cri étouffé, Drenn marque le coup, mais tente de reprendre ses esprits, et scrute aux alentours, de peur d'être attaqué. Ensuite, il se dirige vers la porte défoncée, et retrouve la rue, regardant à nouveau autour de lui.

Tu avances, passe la porte et te retrouve dans la rue. Personne.

Après quelques instants tu te retournes vers l'intérieur de la cour.

Tu évites du regard la main suspendue, mais tu trouves un autre carillon identique ou presque dans le coin opposé.

je m'y dirige avec la meme prudence

Tu observes la scène, doucement les couleurs reviennent.

Tes deux amis arrivent.

Drenn baisse son arme, qu'il ne tient plus que de la main droite, et regarde autour de lui d'un air un peu hébété, froncant les sourcils, mais détendu.

Hermès se poste à la gauche de Drenn, à l'opposé de l'arme, encore secoué par les évènements. Ce n'est que distraitement qu'il remarque les os suspendus, sans vraiment les voir.
Il s'assoit péniblement sur la contremarche de la courette, se met la tête entre les mains et pousse un long soupir.
"je ne pense pas pouvoir dormir avant un long moment, et à vrai dire, après avoir vu ce qu'il a fait à cette pauvre femme, je ne suis plus si sûr de vouloir le rattraper... qu'il coure, et loin encore."

Vous vous asseyez sur les marches sans rien dire, vous observez la cour sans vraiment la voir.
Puis les pas de Prune derrière vous.

Prune avait eu une réaction proche de l'inertie...ce qui paraissait invraissemblable compte tenu de son job!!!

bref,
reprenant quelques peu ses esprits elle rejoignait enfin ses deux comparses et regardait d'un air sceptique le carillon d'un goût morbide avant de persiffler:
"qu'est ce que c'est que ce merdier?!!!!!!"

un cadavre, un fuyard et une fliquette qui flippe grave.
la routine.
Hermès se prend la tête entre les mains et laisse échapper un profond soupir.

Drenn range son arme, et regarde toujours la main d'un air profondément calme et détendu, puis fait quelques mouvements des bras et jambes, comme pour se relaxer après un moment d'exercice ou de tension.

je choppe mon portable et fait rappliquer de toute urgence mes collègues de la police scientifique...
"Drenn, j'espère que ton port d'arme est en règle, parceque mes collègues risque de te trouver très louche...je fais rappliquer tout le monde...il faut absolument qu'on essaye de prélever un max d'indices parceque je me sens complètement perdu dans cet enfer là ! Ne touchez à rien! Je crois qu'on en a déjà assez fait..."

Doucement la tension redescent, laissant place a une hébétude bienvenue.
Une vingtaine de minutes plus tard, alors que des policiers déboulent de partout, certains en civil , d'autres en blouse blanche, vous n'avez quasiment pas bougé, observant la petite cour, les arbres morts, le petit banc de pierre juste devant.
Ils passent a coté de vous sans vraiment vous voir, comme si vous étiez un genre de spectre invisible et froid.
Puis une voix vous rappelle dans le monde des vivants.
"Lieutenant vous allez bien ?, Vous voulez que je vous ramène au commissariat?"
Un homme en uniforme bleu avec le regard exténué de quelqu'un qui ne dort plus depuis plusieurs jours, attrape l'épaude Prune et la secoue doucement.

"Pourquoi pas Gilles, je crois que nous avons besoin de nous poser un peu...il sera toujours temps de revenir ici dans quelques heures pour voir ce que les gars vont nous trouver...laissons les faire leur boulot...je ne sais plus si vous aviez vu Drenn et Hermès, les camarades d'école dont je vous avais parlé...je ne croyais pas les embarquer à ce point dans cette affaire!!"

la voix empreinte de regrets sincères, Prune propose aux trois hommes de partir au commissariat...

Drenn hoche la tête et se relève en s'epoussetant, prêt à partir au comissariat ou ailleurs, serein.

Je crois que je vais m'abstenir de festivités policières... J'ai besoin d'une bonne douche, d'un bon verre, et d'écrire mon testament.
Je vous rerouve plus tard.

Hermès laisse ses compagnons d'infortune s'éloigner, il regarde les policiers partir à la chasse aux indices d'un oeil distrait, un peu comme on regarderait des oiseaux agités dans une cage, puis il se lève doucement et va tout aussi doucement jusqu'à son hotel.

vous vous rendez a peine compte que Hermès vous a quitté,

Gilles vous ramène au commissariat, vous regardez la rue sans vraiment la voir.

En entrant dans le bureau de Prune celle-ci aperçoit une envelloppe blanche avec le tampon des services scientifiques de la police judiciaire.

Elle ouvre l'enveloppe, survole les quelques pages et relève la tête. "Le corps du garçon, il a été tué dans les années 80!!"

euh, quel garçon ? demande un peu timidement Drenn.

Prune pris quelques secondes, elle avait l'air de réfléchir...jettant un coup d'oeil en coin à Gilles, elle adopta finalement un air de rédition et se lança dans une longue explication:
"lorsque je vous ai appellé toi et Hermès ce n'était pas par hasard... depuis plusieurs jours des évènements suspects et inquiètants se déroulaient ici...
un promeneur est tombé sur une espèce de cave, dans les bois, là où nous jouyons lorsque nous étions à l'école ensemble, te souviens tu ce rocher dans la forêt près de Canéjan, autour duquel nous nous retrouvions?...au début j'ai cru au fruit du hasard...cette cave, ou plutôt devrais je dire cet antre est un véritable cauchemard...nous y avons retrouvé un squelette d'enfant...et différentes autres horreurs laissant penser à un lieu de suplice qui date de plusieurs années et qui a dû servir à de multiples crimes...mais tout ceci pourrait ne pas te concerner...si...voilà...en fait...nous avons retrouvé dans ce lieu le ballon que nous t'avions offert pour ton neuvième anniversaire et qui a disparu peu de temps après...nous l'avions tellement cherché après une de nos parties de foot!...tout y'est Drenn! le mot et les signatures de chacun de nous! aucune confusion possible...c'est ton ballon!...là aussi on pourrait penser que n'importe quel malade l'aurait gardé par hasard...sauf que....ces signatures Drenn ! celle d'Hermès, la mienne et....celle de David...David Florès, tu te souviens? ce garçon gitan qui n'est resté que peu de temps en classe avec nous mais qui faisait partie de la bande...il était toujours absent, un jour ces parents sont partis sans prévenir...je l'ai recherché...j'ai bien peur que...enfin...les éléments recueillis dans cette sordide affaire m'amènent à penser que...et merde!!!! je suis sûre que c'est son squelette qu'on a retrouvé dans c'te putain de cave maudite!!!!..."

Prune se tû enfin et observa Drenn...elle se disait que comme elle il devait se trouver subitement plusieurs années projetté en arrière, en des temps insouciants...enfantins...submergés de souvenirs...

"tu comprends pourquoi cette histoire de moitié de billet quand vous m'avez recontacté ma rendu complètement hystérique?!!!!!!"

Prune jetta encore un oeil vers Gilles, elle espérait qu'il comprendrait pourquoi elle avait choisi de donner autant d'élément sur leur enquète...

Drenn regarde Prune d'un drôle d'air avant de lui répondre.
Oui, oui, tu m'as déjà dit tout ça, mais que veut tu que je fasse ? Tu crois que le tueur veut nous zigouiller les uns après les autres ? Moi bien sur, je n'ai pas envie de me faire tuer, que proposes tu ? Je veux bien aider, mais franchement, si Hermès m'avait pas recontacté, je serais tranquille peinard chez moi, sans souci. Je n'ai pas recu de moitié de chais pas quoi, je n'ai pas trouvé de grotte et de cadavres, tout allait bien pour moi, merci, quoi.

Ok a tout de suite...
Drenn se lève et se prépare à partir, puis s'arrête d'un coup.
Oh et puis au fait !
Il cherche son portefeuille, qu'il ouvre, puis montre brièvement son permis de port d'arme à Prune, avant de sortir.